Au sommaire
1- Iran/France/Turquie : lequel est une démocratie ?
Comment assurer le maintien de l’ordre public face à des « foules sans chef, plus polycentriques et moins prévisibles que celles qui se sont constituées depuis plus d’un siècle autour de corps intermédiaires ?
Pour les médias dominants, tous les moyens sont bons, entre autres amalgamer pour semer la discorde entre les peuples et les gouvernements qui font des sacrifices pour rester indépendants
Un rapport commandé par le Défenseur des droits à six universitaires estime que la France répond essentiellement à cette question par une « logique du face-à-face », c’est-à-dire une approche répressive, pour ne pas dire punitive.
Et pourtant, cette même France reproche à l’Iran ses atteintes à l’ordre démocratique.
Au cours des 10 derniers jours, alors que la sécheresse frappait durement le centre de l’Iran, les agriculteurs d’Ispahan sont descendus dans la rue pour exiger un quota d’eau plus élevé à Zayandeh-rud, une rivière du centre de l’Iran.
Ce rassemblement a été instrumentalisé par les médias grand public, disciples extraterritoriaux des révolutions colorées pour pousser la jeunesse d’Ispahan à travers les réseaux sociaux à se mêler aux paysans pour semer le trouble.
Mais l’attitude de la police antiémeute iranienne en a surpris plus d’un. Et ce alors qu’en Turquie et simultanément et à cause de la chute de la livre, les émeutes se multiplient pour donner à l’observateur l’occasion de comparer la logique de la réorganisation dans trois pays, dont l’Iran est réputé pour être une théocratie répressive.
Source : RT
2- L’antisionisme du Sultan fait pschit !
Des ambassadeurs seront nommés « dans un calendrier défini lorsque nous aurons pris cette décision », a déclaré le président turc.
La Turquie envisage un rapprochement « progressif » avec Israël et l’Égypte, après avoir ouvert un nouveau chapitre de ses relations avec les Émirats arabes unis, a déclaré le président Recep Tayyip Erdogan, selon des propos rapportés lundi 29 novembre par des médias turcs.
« Nous serons en mesure de nommer des ambassadeurs dans un calendrier défini lorsque nous aurons pris cette décision (…) Nous avancerons progressivement », a affirmé le chef de l’État à des journalistes, en réponse à une question sur les relations difficiles que la Turquie entretient avec Israël et l’Égypte.
Des relations difficiles
Les relations entre Ankara et Israël sont tendues depuis l’incident du Mavi Marmara en 2010, lorsque des forces israéliennes ont lancé un assaut meurtrier sur un navire turc tentant d’acheminer de l’aide à Gaza. Les deux pays avaient rappelé leurs ambassadeurs en 2018 après la mort de manifestants palestiniens à Gaza. Mi-novembre, le président turc s’est toutefois entretenu avec son homologue israélien Isaac Herzog et le Premier ministre Naftali Bennett – le premier entretien entre un Premier ministre israélien et Erdogan depuis 2013 -, quelques heures après la libération et le retour dans leur pays d’un couple de touristes israélien accusés d’espionnage et détenus en Turquie.
Ankara entretient aussi des relations crispées avec Le Caire depuis le renversement en 2013 de l’ex-président égyptien Mohamed Morsi, soutenu par Erdogan, qui avait conduit au rappel des ambassadeurs des deux pays. La Turquie a annoncé en mars dernier établir ses premiers contacts diplomatiques avec Le Caire depuis 2013. Les pourparlers entre les deux pays se sont poursuivis en septembre, sans pour l’instant déboucher sur des progrès significatifs.
« À l’image de la démarche entreprise avec les Émirats arabes unis, nous ferons des pas en avant similaires avec les autres », a affirmé le chef de l’État turc, sans donner de détails sur le calendrier. Le prince héritier d’Abou Dhabi, Mohammed ben Zayed Al-Nahyane dit MBZ, a été accueilli la semaine dernière à Ankara par le président turc, ouvrant un nouveau chapitre des relations entre les rivaux régionaux d’hier. La première visite de haut niveau des Émirats arabes unis en Turquie depuis 2012 a conduit à l’annonce d’un fonds de 10 milliards de dollars pour les investissements en Turquie, alors que l’économie turque traverse une période de turbulences.
Source : AFP
3- L’Allemagne ne renoncera pas aux armes nucléaires US
Le programme du nouveau gouvernement allemand s’est avéré loin d’être pacifiste. Au cours des dernières semaines, tant en Allemagne même que dans les rangs de ses alliés, dans le camp de l’OTAN, on a craint que le nouveau gouvernement allemand abandonne la soi-disant « participation nucléaire » et retire du pays les armes nucléaires américaines (B61-12) qui sont maintenant déployées sur la base aérienne de Büchel, dans l’État fédéral de Rhénanie-Palatinat.
Pour Jens Stoltenberg, l’Allemagne a un rôle à jouer pour les armes nucléaires américaines. Lors de sa visite à Berlin le 19 novembre 2021, il souligné le rôle important de l’Allemagne : « L’Allemagne est un allié clé de l’OTAN. Vous jouez un rôle crucial dans la relation transatlantique, de la protection de l’espace aérien de la Baltique, avec votre mission de police aérienne, aux déploiements maritimes dans la mer Égée ».
Signalant que Berlin doit rester fidèle à son adhésion au pacte militaire nucléaire, le secrétaire général de l’OTAN a fait connaître son souhait : « Je compte sur l’Allemagne pour rester attachée au partage nucléaire de l’OTAN. C’est notre ultime garantie de sécurité ». Il a, aussi, tenu à spécifier, tentant de convaincre les Allemands que les armes nucléaires sont une action nécessaire, que « notre objectif est un monde exempt d’armes nucléaires », mais justifié que « l’OTAN doit les avoir aussi, tant que d’autres les ont » car « les armes nucléaires que nous partageons au sein de l’OTAN fournissent aux Alliés européens un parapluie nucléaire efficace ».
Observateur Continental a, d’ailleurs, informé que l’OTAN visait à déplacer ses armes nucléaires américaines en Pologne si l’Allemagne les refusait. Mais, l’OTAN souhaite avoir « une Allemagne forte au cœur de l’Alliance » et « compte également sur l’Allemagne pour renforcer la sécurité européenne dans un cadre transatlantique ».
Les craintes pour le sort des bombes ne sont pas nées de nulle part. Des discussions sur ce sujet ont lieu en Allemagne depuis de nombreuses années. Les Allemands sont favorables, dans l’ensemble, au retrait des armes atomiques. Le peuple allemand se souvient du massacre des bombes anglo-américaines sur ses villes. Maintenant, le SPD et les Verts sont arrivés au pouvoir dans le pays. En théorie, ces partis politiques ont de forts sentiments pacifistes dans leurs rangs. Les Verts, par exemple, ont dans leur manifeste électoral, comme indiqué par le Tagesspiegel, précisé que « maintenant, une sortie allemande directe n’est pas en attente » et qu’« un monde exempt d’armes nucléaires ne peut être réalisé que par des “étapes intermédiaires” et en discutant avec les Baltes et les Européens de l’Est en particulier ».
Source : reseauinternational.net
4- L’armée française débarque en Grèce
Le ministre grec de la Défense a annoncé le déploiement de forces françaises en Grèce en cas d’éventuelle attaque turque et la réflexion sur l’envoi de troupes grecques dans la région côtière de l’Afrique de l’Ouest suite à la demande de Paris.
Le ministre grec de la Défense a annoncé mardi le déploiement de forces françaises en Grèce en cas d’éventuelle attaque turque et la réflexion sur l’envoi d’un groupe de forces grecques dans la région côtière d’Afrique de l’Ouest suite à la demande de Paris.
Selon le site Cape Talking Grace, le ministre grec de la Défense Nikos Panagiotopoulos, se référant à l’accord de défense gréco-français, a souligné : « Si la Turquie veut attaquer et que nous demandons de l’aide à la France, les forces françaises seront là, elles doivent être là.
Panagiotopoulos a révélé que les dirigeants politiques et militaires du pays envisageaient d’envoyer un groupe de forces armées dans la région côtière de l’Afrique de l’Ouest pour aider les forces françaises dans la lutte contre les groupes terroristes. Le déploiement fait partie d’un accord de coopération de défense entre la Grèce et la France qui comprend l’achat du sous-marin français Belhara.
Concernant les avantages de l’accord, outre l’achat du sous-marin, le ministre grec de la Défense a souligné que l’aide à la défense en cas d’attaque d’un pays tiers est incluse dans les deux accords.
“Si la Turquie veut attaquer et que nous demandons de l’aide à la France dans le cadre de l’accord militaire que nous avons signé, les forces françaises seront là”, a déclaré Panagiotopoulos.
Lorsqu’on lui a demandé si Athènes aurait dû envoyer des troupes sur la côte pour aider les Français en Grèce, le ministre grec de la Défense a répondu que même si cela n’était pas nécessaire, cela avait été demandé par les Français et que nous devions les aider.
Le ministre grec de la Défense a ajouté que ce ne sont pas des conseillers militaires, nous avons déjà eu de tels conseillers dans la région, et que c’est le personnel officiel des forces armées.
La France a récemment envoyé un navire vers la mer Méditerranée et les côtes de Chypre dans un signal menaçant à destination de la Turquie.
La France a déployé son lance-roquettes Oregon à Chypre et envoie un message à Ankara indiquant que Paris s’engage auprès de ses partenaires chypriotes et grecs dans le différend en cours sur la ZEE.
“Ce déploiement montre à quel point la France est importante pour cette partie de la Méditerranée”, a déclaré à la presse le capitaine du navire de guerre, Paul Merio de Vigno.
Il a déclaré que le navire de guerre serait stationné dans la région d’ici janvier et rassemblerait des informations pour montrer que le respect du droit international, et en particulier la liberté de navigation dans la région, était important pour Paris.
Paris déploie régulièrement ses navires de guerre, dont le porte-avions Charles de Gaulle, et Nicosie permet à l’armée de l’air et à la marine française d’utiliser sa base aérienne et ses installations portuaires.
La France, l’Union européenne et les États-Unis en général ont soutenu la Grèce et Chypre tout au long du conflit et ont imposé des sanctions à la Turquie pour ses activités de forage illégales et sa flexibilité militaire. En attendant, le gouvernement français, en particulier Athènes et Nicosie, soutient et souligne la nécessité de défendre diplomatiquement et militairement la souveraineté des pays de l’UE.
Source : Fars News
5- La Lettonie souhaite une présence militaire américaine permanente sur son territoire
Alors que les ministres des Affaires étrangères de l’Alliance doivent se réunir à Riga, ce 30 novembre, pour évoquer le renforcement militaire russe près de l’Ukraine, la Lettonie a ainsi réclamé une “aide internationale supplémentaire”, en plus des 1 500 soldats du groupement tactique dirigé par le Canada actuellement présent sur son sol.
“Nous aimerions avoir une présence [militaire] américaine permanente dans notre pays”, a en effet déclaré Artis Pabriks, le ministre letton de la Défense, auprès de l’agence Reuters. Plus précisément, Riga voudrait que soit déployée au moins une batterie de défense aérienne Patriot, notamment pour faire face aux missiles balistiques Iskander présents à Kaliningrad
Une telle requête n’est pas nouvelle : elle avait été faite en 2017 par la Lituanie. Seulement, le Pentagone n’y donna pas une suite favorable, même s’il envoya, à titre temporaire, une batterie Patriot lors de l’exercice “Tobruq Legacy” alors que les forces russes et biélorusses s’apprêtaient à lancer leurs manœuvres Zapad 2017.
Quoi qu’il en soit, la préoccupation la plus immédiate reste le renforcement militaire russe près de l’Ukraine.
“Nous n’avons aucune clarté sur les intentions de la Russie, mais ce que nous savons, c’est qu’il y a une concentration inhabituelle de forces militaires russes près de l’Ukraine”, a déclaré Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l’OTAN, après avoir rendu visite au groupement tactique déployé en Lettonie dans le cadre de l’eFP.
“Nous voyons des capacités lourdes, nous voyons des unités blindées, des drones, des systèmes de guerre électronique et nous voyons des dizaines de milliers de soldats russes prêts au combat”, a-t-il ajouté.
Pendant que des mouvements de troupes russes continuent d’être observés aux abords de l’Ukraine, le président biélorusse, Alexandre Loukachenko a lancé un avertissement aux Occidentaux [et à l’OTAN en particulier], le 29 novembre, après les avoir accusés de chercher la confrontation avec Moscou.
“L’Occident doit comprendre que s’il déclenche à nouveau un conflit dans le Donbass au sud-est de l’Ukraine, ou quelque part à la frontière avec la Fédération de Russe, Minsk ne restera pas sur la touche”, a-t-il déclaré.
Ce qui veut dire que les forces biélorusses [et russes] pourraient s’emparer du passage de Suwalki qui, long d’une soixantaine de kilomètres et situé entre la Biélorussie et l’enclave russe de Kaliningrad, est le seul accès terrestre reliant les pays baltes au reste de l’Union européenne et aux membres de l’OTAN.
Ce passage de Suwalki est donc un point critique pour l’Alliance atlantique… d’autant plus que les capacités russes d’interdiction et de déni d’accès déployées à Kaliningrad compliqueraient toute intervention par voie terrestre pour venir, le cas échéant, en aide à la Lituanie, à l’Estonie et à la Lettonie.
Aussi, cela fait maintenant plusieurs années que les pays baltes disent souhaiter un renforcement de la présence militaire des Alliés sur leur territoire, en plus des trois bataillons multinationaux qui y sont déjà déployés au titre de la “présence avancée” de l’OTAN.
Source : Opex 360